Les jeunes élèves du Québec font face à une nouvelle réalité avec la réouverture des écoles et des garderies
«Quel modèle les enfants apprendront-ils lorsque les enseignants leur diront de ne pas partager un jouet, de ne pas toucher, un autre élève ou un ami»
La province, qui représente plus de la moitié des cas de COVID-19 au pays, est en train de rouvrir lundi matin les garderies et les écoles élémentaires à l’extérieur de la grande région de Montréal.
Cette étape fait partie du processus graduel de levée des restrictions imposées par le gouvernement du Québec pour freiner la propagation de la nouvelle pandémie de coronavirus.
Se rendre à l’école peut prendre plus de temps et être plus solitaire que la normale, car les autobus scolaires ont droit à un enfant par banc avec un banc inoccupé devant et derrière.
La présence n’est pas obligatoire, les classes sont limitées à 15 élèves, chaque élève sera affecté à un bureau à six pieds de distance, avec son propre ensemble de fournitures scolaires.
Cependant, les jeunes étudiants peuvent ne pas avoir le même professeur, la même classe ou les mêmes camarades de classe qu’avant la période de suspension de la fermeture.
Les élèves passeront la majeure partie de leur journée scolaire, y compris le déjeuner, dans la zone de deux mètres, car les bibliothèques, les gymnases, les salles de classe d’art et les salles de musique resteront fermées.
Si nécessaire, le personnel n’est autorisé à pénétrer dans l’espace de protection que s’il porte un équipement de protection individuelle.
Bien que les écoles et les garderies soient tenues de suivre les directives publiques de nettoyage et de désinfection, les élèves devront maintenir une distance sociale et se laver les mains fréquemment.
Les jeunes élèves étant confrontés à un «monde» très différent à leur retour en classe, les parents s’interrogent sur l’impact à long terme des nouvelles directives sur leurs enfants.
«Quel modèle les enfants apprendront-ils lorsque les enseignants leur diront de ne pas partager un jouet, de ne pas toucher, un autre élève ou un ami», a expliqué un parent qui a demandé à ne pas être nommé. «Je m’inquiète de l’impact à long terme que cela aura sur les enfants».
La réouverture des écoles primaires, des garderies et des commerces de la grande région de Montréal est prévue le 25 mai.